Le vendredi 3 juin, les élèves de 4°Curie se sont rendus à la Cave Poésie pour participer à un atelier de lecture à haute voix menée par un professionnel. Les élèves ont cheminé vers la rue du Taur, trajet lors duquel ils ont pu échanger sur l’école, leur ressenti de l’année et leur excitation à l’idée de lire devant leurs camarades.

Après avoir formé deux groupes, ils ont été installés à des tables, dans une salle de spectacle comportant une scène et des projecteurs. L’intervenant, M. Gilles Fossier, a proposé aux 4°Curie de commencer à lire, à haute voix, sans intervenir dans un premier temps, afin de juger la compétence travaillée tout au long de l’année.

Les élèves ont d’abord hésité à s’engager, étant un peu timides ou impressionnés à l’idée de monter sur scène. Mais après un passage ou deux, ils se sont pris au jeu et se sont montrés très motivés et volontaires. L’intervenant ajustait leurs lectures, surtout quant à la respiration, au souffle, aux pauses et à la portée de la voix, une approche plus performative en somme.

Cette approche a complété ce qui avait été travaillé en classe, ce qui a été rapporté par les élèves : «  en cours on travaillait sur la grammaire, la versification, les phrases ou la ponctuation, à la Cave Poésie on a travaillé sur le souffle, le silence, la portée de la voix. » Il est donc indéniable que les deux activités se complètent grandement.

Les élèves semblaient fiers de présenter les lectures qu’ils avaient consciencieusement préparées, d’autant qu’il s’agissait de textes dits « patrimoniaux », parfois complexes. Mettre en voix ce jour-là rendait la vie aux textes.

De plus, les élèves ont su identifier l’intérêt d’une telle sortie, tant pour le cours de Français que pour les compétences transverses de l’oral, pour l’oral du DNB par exemple. Assumer une lecture personnelle sur scène, c’est se préparer à produire une intervention orale maîtrisée devant jury ou auditoire.

Enfin, ce qui a le plus plu, semble-t-il, c’est le lieu, la magie de l’endroit et la sensation, pour un instant, d’être acteurs. Nul doute que les élèves de la 4°Curie s’en souviendront à chaque fois qu’ils liront un texte à haute voix (les effets et progrès se constatent déjà d’ailleurs !)

 Timothy Bonastre-Rocheteau, Professeur de Français